La Bourgogne, une région viticole si incontournable qu’on le dit ?

En France, on peut dire qu’il y a principalement 13 régions viticoles. La plus connue est certainement celle de Bordeaux qu’on ne présente plus. Vient ensuite la Champagne qui tient surtout sa célébrité avec le fameux champagne que l’on boit dans le monde entier. La région du Beaujolais possède aussi une place de choix dans ce top, notamment grâce au beaujolais nouveau.

Mais si on devait faire un top 5 des régions viticoles les plus renommées, il serait difficile de ne pas citer la Bourgogne. En effet, rien que le domaine de la Romanée Conti met tout le monde d’accord. Mais en dehors de ce domaine si souvent cité lorsqu’on parle des meilleurs vins de France, peut-on dire que la Bourgogne est incontournable pour ses vignobles ?

Une histoire très riche remontant à l’époque celte gauloise

Commençons par un peu d’histoire afin de remettre tout ça en contexte. Déjà, il faut savoir que la première trace certaine de consommation de vin en Bourgogne remonterait au VIe siècle av. J.-C. Il s’agit en effet de l’âge du fameux Cratère de Vix, un vase en bronze de 1100 litres que l’on utilisait pour conserver et consommer du vin. On imagine ainsi qu’il était utilisé pour les grandes fêtes celtes où le vin coulait à flots. Si vous avez déjà lu des albums d’Astérix et Obélix, c’est un peu l’idée !

Si on trouve des traces aussi anciennes, c’est parce que la région de Bourgogne possède un climat propice à la culture de la vigne. Néanmoins, un climat favorable n’explique pas tout : il a fallu plusieurs centaines d’années avant que l’on parvienne à la richesse actuelle avec des cépages uniques de Pinot Noir et de Chardonnay rendant possible aussi bien la production de vins rouges que de vins blancs.

Dans tous les cas, il faut retenir que la production de vin n’a jamais vraiment décliné dans cette région dans laquelle on trouve des traces de grands personnages historiques tels que Napoléon 1er. Même l’arrivée du mildiou (maladie cryptogamique) vers la fin du XIXe siècle n’a pas eu raison de cette production bien que les dégâts furent importants autour de l’année 1910.

Trois grandes zones de production mythiques que l’on ne présente plus

Actuellement, la Bourgogne des vins ne recouvre pas totalement la Bourgogne administrative. Il faut ainsi faire la distinction entre le territoire de la région et celui des zones de production de vin. En parlant de ces zones, on en dénombre trois, même si certaines personnes ajoutent certains vignobles du Rhône (dont le Beaujolais) à cette liste.

  • Les vignobles de la Côte-d’Or dans lesquels on trouve notamment la côte de Nuits et la côte de Beaune. Avec une superficie totale d’environ 9 300 hectares, cette zone contient de nombreux vignobles d’exception dont le Vosne-Romanée (côte de Nuits), mais pas que : le Pommard (grand vin rouge de la côte de Beaune), le Volnay, le Musigny, le Nuits-Saint-Georges…
  • Les vignobles de l’Yonne en Basse-Bourgogne. Avec 55 communes productrices de vins dans cette zone, on y trouve un unique grand cru qui est le chablis. On note aussi qu’il y a dans cette zone une prépondérance de vins rouges (60%), même si c’est amené à évoluer chaque année.
  • Les vignobles de Saône-et-Loire qui comprennent entre autres la Côte chalonnaise et le Mâconnais. Si on regarde du côté de la superficie, c’est cette zone qui est la plus vaste avec pas moins de 10 300 hectares de vigne. Toutefois, il n’y a aucun grand cru présent dans cette zone, ce qui ne l’empêche par d’être apprécié pour ses vins blancs vifs et rafraichissants.

84 appellations d’origine contrôlée qui sont réparties sur 4 catégories

Maintenant que l’on a abordé l’aspect historique puis celui géographique, intéressons-nous aux vins de Bourgogne en eux-mêmes. Déjà, avec pas moins de 84 appellations d’origines contrôlées, on peut dire sans hésiter que les vignerons de cette région savent ce qu’ils font. Et pour que les consommateurs puissent s’y retrouver, les producteurs se sont accordés sur 4 niveaux différents qui sont les suivants.

  • Les appellations Grands Crus qui comme nous venons de le voir précédemment se trouvent surtout dans la Côte-d’Or. En dehors du Romanée-Conti, on peut citer le Corton-Charlemagne ou encore le Clos de la Roche.
  • Les appellations Premiers Crus qui représentent tout de même environ 10% de la production totale de vins rouges et vins blancs de Bourgogne. Vous voulez des exemples ? D’accord : Beaune 1er Cru « Les Marconnets », Santenay 1er Cru « La Comme », Savigny-lès-Beaune 1er Cru « Les Peuillets »…
  • Les appellations communales qui contiennent une majorité de vins blancs et qui représentent environ 38% de la production totale de vins en Bourgogne.
  • Les appellations régionales qui correspondent au niveau le plus bas de la hiérarchie, même si vous trouverez quelques bonnes surprises dans le lot.

Ainsi, pour répondre à la question de cet article, nous pouvons dire que par son histoire et sa grande richesse, la Bourgogne peut effectivement être considérée comme une région viticole incontournable.